mardi 27 février 2007

Déblayage de neige

(publié par Neil le lundi 26 février 2007)

Neil, en tant que compatriote du Midwest, j'ai aussi attendu et regardé la "tempête du siècle" nous frapper ce week-end. Mes inquiètudes, toutefois, ont eété mise en sommeil par la lecture de votre journal et votre prédiction que rien de tout cela n'arrivera pas. Quand ma femme m'a rappelé qu'il fallait remplir le réservoir de la machine à dégager la neige, je lui affirmé qu'il n'y en avait pas besoin : "Neil a dit que cela n'arriverait pas". Ma femme n'ayant pas la moindre foi dans le pouvoir des Gaiman se contenta de rouler des yeux sans rien ajouter de plus. Je suis sûr que vous pouvez imaginer ma surprise lorsque que mère nature lâcha sur nous trente centimètres de neige, juste comme ils l'avaient dit à la météo. Ce matin, alors que j'enfilais un gros manteau, me préparant à aller remplir un jerrycan à la station-service, ma femme me tapota le dos et me dit : "Il faut que tu dises à Neil que c'est un emmerdeur", ce que je fais maintenant.

Eric

Mea culpa. J'ai consulté la Machine Oraculaire de Divination et elle m'a répondu "parce que même les miracles minables sont des miracles". Je crois que nous devrions tous méditer là-dessus.

Quand nous vivions en Angleterre, j'avais l'habitude de me moquer de la tendance qu'avait ma femme (américaine) à croire les bulletins météos et à agir en fonction des infos qu'ils lui donnaient, parce que le climat des Iles Britanniques fonctionne comme il pense qu'il doit fonctionner et surtout parce que ce que les météorologues vous racontent, vous pouvez aussi bien l'apprendre en regardant par la fenêtre. Je ne pense pas que je me ferai un jour au système plus ou moins fonctionnaliste du climat américain (qui semble principalement consister à repèrer quel temps il faisait le jour précédent à l'ouest de l'endroit où vous vous trouvez).

Si cela peut être une consolation, moi aussi j'ai dû faire ma part de déblayage de neige hier, harcelé par mon chat Fred, qui lui aussi semblait penser que tout cela était de ma faute.

Salut Neil,

Voici une question en provenance des Pays-Bas (je le signale parce que cela un rapport avec ma question). J'ai vu que tu as posté les dates et lieux de ta tournée européenne et je me demandais, ainsi que de nombreuses personnes, je pense, pourquoi tu ne venais pas plus souvent en Europe (continentale). Est-ce parce que tes livres s'y vendent moins bien ? Ou à cause des problèmes "logistiques" dû aux multitudes de traductions de tes oeuvres ? Je comprendrais que tu ne viennes pas aux Pays-Bas... Mais peut-être pourrais-tu venir en France, en Belgique ou en Allemagne plus souvent ? Peut-être cela me donnerait-il alors la chance de traverser la frontière (ce qui ne sera malheureusement pas possible pour les dates à Hambourg, j'ai vérifié). (oh, au fait, tu devrais venir en Hollande un jour, avec ou sans l'excuse d'une tournée. Un grand petit pays si j'ose dire)

amitiés, Jaap

J'ai fait, quoi?, quatre ou cinq grosses tournées européennes depuis que je rédige ce blog. Et cela prend du temps - en 2003 et 2004 j'ai probablement passé un total de trois mois à signer des livres, lire des textes et participer à des évènements en Europe continentale et en Scandinavie -
et cela demande un travail incroyable d'organisation , principalement parce que, si je dois traverser l'Atlantique, il paraît sensé de le faire pour visiter plus d'un pays et souvent cela dépend, comme vous l'avez deviné, du programme de publication des maisons d'édition des pays qui me veulent. Se débrouiller pour que tout le monde publie Coraline à peu près en même temps en 2003 était difficile.

Pour te dire la vérité, les Pays-Bas ne sont pas hauts sur ma liste de "Voilà un endroit où je dois me rendre pour y dédicacer des livres", simplement parce que j'ai déjà participé à de nombreux évènements et scéances de dédicaces ces dix dernières années et qu'il y a un grand nombre de pays qui ont souhaité ma présence et dans lesquels je ne me suis jamais rendu. (la Turquie, par exemple, et tous les pays d'Europe de l'Est, à l'exception de la Croatie où je suis allé en 2003. Et je ne suis jamais allé signer des livres en Islande. Et puis, il y a la Chine et Hong-Kong...)

Nous verrons bien ce qui ve se passer plus tard dans l'année quand le film Stardust sortira (au mois d'août pour les USA, octobre ailleurs dans le monde) - il se pourrait que je visite de nombreux pays à cette occasion. Mais cela pourrait bien être juste pour des interviews, pas pour des dédicaces. Nous verrons bien...

...

Enfin, sur http://gramophone.co.uk/newsMainTemplate.asp?storyID=2765&newssectionID=1, le mari de Joyce Hatto s'est confessé et adonné de l'histoire la version la plus humaine possible. Je ne suis pas certain d'y croire mais, comme je le disais hier quand j'en évoquais la possibilité, c'est la meilleure histoire possible. Il y aura un film sur le sujet dans quelques années - cela ne fait pour moi aucun doute - et Jim Broadbent y jouera sûrement le rôle de Mr Barrington-Coupé...

lundi 26 février 2007

Ca sent bon

(publié par Neil le dimanche 25 février 2007)

Juste un petit mot pour remercier tous ceux qui ont acheté les les parfums inspirés par American Gods et Anansi Boys chez Black Phoenix Alchemy - http://www.blackphoenixalchemylab.com/neverwhere.html. Beth va envoyer un chèque de 6000 dollars au CBDLF.

Terry Pratchett et moi-même venons d'autoriser Black Phoenix à produire une série de parfums inspirés par De bons présages, l'argent devant être divisé entre la défense de la liberté de parole et celle des orang-outans. Terry pense que le parfum dédié à Agnès Barge devrait comporter une bonne dose de poudre à canon.

Une obligation particulière

(publié par Neil le samedi 24 février 2007)

La tempête du siècle a laché quelques flocons sur nous et a rendu les routes un peu dangereuses. Ici, nous avons échappé au verglas et à la neige fondante et nous n'avons pas eu le moindre grelon. Néanmoins, il y a devant ma fenêtre vtrente centimètres de neige qui ne s'y trouvaient pas hier et maintenant il fait plutôt beau mais nous devrions en avoir plus dès demain.

J'essaye de ne pas transformer ce blog en lieu de débat, parce que si je le faisais, c'est moi qui gagnerait, étant celui qui a le dernier mot. Cependant, j'estime que l'on doit pouvoir y exprimer des points de vue opposés au mien. Mais, quoi qu'il arrive, ceci est le dernier post sur les bibliothécaires et ce qu'ils font ou pas...

dire "Il a gagné le prix Newbery. Nous commandons les livres qui l'ont gagné. C'est le guide le plus respecté de littérature pour enfants depuis 1922. contrebalancerait la plupart des menaces sur le boulot des bibliothécaires, non?"

Je suis désolé mais cette remarque n'est-elle pas délibérément peu sincère ? Comprenez-vous que la compétition pour un poste de bibliothécaire (dont les salaires sont notoirement dérisoires et, partant, un poste choisi par amour du métier) est incroyablement féroce , Perdre un job de bibliothécaire, ça ne veut pas dire que vous allez ensuite pouvoir l'exercer à la bibliothèque de la ville d'à-côté; cela signifie souvent que vous allez devoir déménager pour un autre état pour occuper un poste sous-payé.

Pensez-vous vraiment que brandir un prix Newbery va dissuader les susceptibles parents conservateurs de faire des vagues à chaque réunion parents-enseignants et de harceler le directeur de l'école et leur député jusqu'à ce qu'ils agissent ?

Les bibliothécaires sont des travailleurs qui ont, la plupart du temps, énormément de travail - bien plus que ce qui est généralement visible - et gagnent un salaire misérable. Peut-être est-ce difficile pour vous de vous en souvenir, Neil, mais, parfois, les gens qui ont un boulot doivent faire des sacrifices pour le conserver. Qu'est-ce qui est le plus terrible : qu'ils ne défendent pas ce livre ou que ce livre risque de leur coûter leur place ? La réponse est évidente. Mais ce n'est pas une question théorique. C'est la vraie vie.

Il est facile pour vous de prendre position. Vous êtes influent, vous êtes nanti, vous savez qu'il y a d'autres places disponibles pour vous quand vous en avez envie. Parfois, les gens doivent juste être réalistes. C'est nul mais c'est vrai.

-Jamie

Eh bien, il y a 20 ans, quand j'étais jeune, pauvre, nanti de deux jeunes enfants et d'une hypothèque, j'ai laissé tomber le meilleur job dont je pouvais rêver - collaborateur à un journal anglais d'importance nationale - parce que je ne voulais pas écrire un article en première page, dicté par l'éditeur et que je savais être malhonnête. Ce qui marqua la fin de ma carrière de journaliste. Je ne le mentionne pas pour étaler ma morale supèrieure ou pour montrer que je pouvais parfaitement prendre position à l'époque où je n'étais ni riche ni influent, mais parce que cet acte n'a jamais été considèré, par moi ou par n'importe qui d'autre que je connaisse, comme quelque chose de particulièrement remarquable. Tout comme personne ne considèrait comme remarquable le fait que des amis à mois qui dessinent des comics ou qui écrivent arrêtent de travailler sur une série ou pour un éditeur à cause de quelque chose auquel ils croient, et ce avec des conséquences financières souvent désastreuses. A vrai dire, la plupart des gens que j'ai rencontré au cours des années, pour la plupart des personnes qui ne sont ni célèbres, ni riches, ni influentes, étaient parfaitement capables de prendre des décisions qui concernent les choses auxquelles elles croient ou ne croient pas.

Pour vous dire la vérité, en lisant cet e-mail, mon respect pour les quelques rares bibliothécaires qui ont refusé de proposer The Higher Power of Lucky dans leurs rayonnages parce qu'il pensaient que cela pourrait se révèler inappropprié est allé décroissant, et non l'inverse. Je préfère nettement passer du temps avec des gens qui ont un point de vue impopulaire auquel ils croient et pour lequel ils sont prêts à se battre, qu'avec quelque hypothétique personnage anxieux, paralysé par la peur de perdre son travail s'il venait à offenser quelqu'un en commandant des livres dont ils pensent qu'ils ont leur place dans sa bibliothèque ou par le spectre de quelque sénateur qui voudrait y mettre son grain de sel.

Est-ce que je pense que "brandir un prix Newbery va dissuader les susceptibles parents conservateurs de faire des vagues à chaque réunion parents-enseignants et de harceler le directeur de l'école et leur député jusqu'à ce qu'ils agissent" ? Pas du tout. Mais je crois que, dans le cas d'un livre ayant gagné le prix Newbery, le plus fameux des prix littéraires américains pour jeunes lecteurs, il incombe aux parents en désaccord avec ce choix de prouver leur point de vue et que ce serait un bien audacieux conseil scolaire que celui qui déciderait de licencier un bibliothécaire pour l'avoir commandé. Et je crois également que le code d'éthique ALA est quelque chose que les bibliothécaires comprennent et soutiennent.

Il y est dit, en introduction que dans un système politique de citoyenneté informelle, nous sommes les membres d'une profession explicitement dévolue à la liberté intellectuelle et à la liberté de l'information. Nous avons une obligation particulière, celle d'assurer la libre circulation de l'information et des idées pour les générations présentes et futures.

Quand j'affirme que mon amour pour les bibliothécaires est inconditionnel, c'est à cause de déclarations telles que celle-ci. Je ne dis pas que les bibliothécaires n'ont pas le droit de choisir quels livres ornent ou non leur étagères, ou que la communauté environnante, ce qu'elle représente et ce qu'elle lit, ne doit pas y jouer un rôle. Manifestement, ils usent de ce droit en permanence, et ils ont raison. Leur espace est limité et il faut faire des choix. Mais pas en se basant sur la peur.

...

Je suis l'affaire Joyce Hatto avec une fascination certaine, et je la mentionne ici uniquement parce que chaque personne à qui j'ai parlé de Joyce Hatto ces derniers jours m'a regardé avec une lueur d'incompréhension. Donc, ceci est pour ceux d'entre vous qui n'en ont pas entendu parler...

Joyce Hatto était une pianiste de musique classique anglaise, qui s'est retirée de la vie publique en 1976, atteinte d'un cancer. Elle l'a combattu pendant trente ans encore et, dans les dix dernières années de sa vie, elle a sorti une centaine de cds sur le petit label de son mari, ce qui en a fait une artiste culte, et une de celles qui inspire les autres : elle a joué les oeuvres d'un nombre incroyable de compositeurs avec sensibilité, éclat et une technique remarquable. Quand elle est morte, les notices nécrologiques ont salué "un trésor national".

Et ensuite, elle s'est fait pincer par I-Tunes.

Il y a quelques jours, un critique Gramophone de plus a été contacté par un lecteur qui voulait écouter un CD de Liszt joué par Hatto - les 12 études transcendentales - sur son ordinateur et à qui quelque chose de vraiment étrange venait d'arriver. Son lecteur a reconnu le cd comme étant du Liszt, mais pas comme un enregistrement de Hatto. A la place, il lui a été suggèré que le cd était publié par BIS Records, et joué par le pianiste Laszlo Simon. Intrigué, notre critique a écouté le cd de Hatto puis celui enregistré par Simon et, à sa grande surprise, c'étaient exactement les mêmes.

Ensuite, il a écouté un enregistrement de Hatto jouant deux concertos pour piano de Rachmaninov et, comme on pouvait s'y attendre, son ordinateur l'a identifié comme un autre - par Yefim Bronfman, dirigé par Esa-Pekka Salonen, publié par Sony. Derechef, notre critique compare les deux enregistrements et n'y trouve aucune diffèrence.

Gramophone envoie alors les enregistrements de Liszt par Hatto et Simon Liszt à un expert, Andrew Rose (de Pristine Audio), qui compara électroniquement les deux enregistrements. Qui correspondaient en tous points.

Et les échos de cette histoire continuent à résonner. Sur Wikipedia, environ 20 enregristements faits par Hatto ont été recensés, et d'autres devraient l'être bientôt. http://www.andrys.com/hatto.html garde une trace de cette histoire, article par article. Le mari de Hatto déclare dans une interview que les enregistrements de sa femme sont authentiques mais ne fournit aucune preuve de ce qu'il avance et ne produit rien d'autre qu'un sentiment de malaise. Je me pose surtout des questions sur leurs motivations - ce qui en fait une histoire. Hatto était-elle complice de la fraude ? (Probablement) Essayaient-ils d'en faire une artiste incontournable ? (Probablement) Son mari essayait-il de faire partager son sentiment que sa femme était géniale en diffusant les enregistements d'autres pianistes comme s'ils étaient les siens, alors qu'elle imaginait qu'il publiait les enregistrements qu'elle avait réalisé ? (Probablement pas, mais c'est une jolie histoire) Se serait-elle fait pincer avant l'époque des ordinateurs ? (Possible, mais je soupçonne que cela aurait pris beaucoup plus de temps et que cela aurait été plus une affaire d'opinions qu'une affaire facilement réglée - voir cette représentation du travail d'enquête sonore réalisé).

Tout ce dont je suis certain, c'est que, comme a chaque fois qu'il y a des gens dans une histoire, nous ne connaîtrons jamais l'exacte vérité...

vendredi 23 février 2007

Personne n'aidera-t-il la veuve du raton-laveur ?

(publié par Neil le Jeudi 22 février 2007)

Voyons voir. Récemment j'ai écrit une introduction pour un livre sur The Twilight Zone (La quatrième dimension), et, pour l'instant, je corrige les épreuves d'Interworld, un livre pour adolescents que Michael Reeves et moi avons écrit il y a quelques années et que nous avons sorti de la naphtaline pour le dépoussièrer et l'envoyer aux bonnes personnes.

J'ai aussi vécu une petite aventure qui m'a transformé en fan excité de comics agé d'une douzaine d'années et à propos de laquelle je ne dirai rien de plus jusqu'au moment approprié. Et peut-être que je n'en dirai rien non plus à ce moment. C'était la faute à Jonathan Ross, de toutes façons.

Et les présentateurs météo annoncent le plus terrible de tous les orages d'hiver pour ce week-end dans le Midwest. 25 centimètres de neige. De le pluie glacée. Un orage de glace. Tout le monde fait des plans de survie et achète des réserves de papier-toilette pour plusieurs mois tandis que je fais mon anglais en étant convaincu que rien de tout ça n'arrivera. Les phénomènes climatiques intéressants ne le font jamais et surtout pas quand ils disent qu'ils vont le faire.

Ce qui suit vient de Charles Vess qui se demande si l'un d'entre vous n'aurait pas en sa possession une des illustrations de Stardust qu'il recherche...

De Charles Vess :

De juin à ,septembre de cette année je présenterai une exposition de mes illustrations pour Stardust au Musée du roi William dans leur principale salle d'exposition.

BEAUCOUP de gens vont visiter cette exposition et je veux leur montrer mon meilleur visage. Je recherche donc certains originaux de Stardust que j'ai vendu au fil des années et que j'aimerai emprunter le temps de l'exposition. Les noms des donateurs seront inclus dans les diverses publications ayant trait à l'expo que sur les étiquettes d'identification.

Je recherche en particulier ces illustrations :

(La numérotation des pages se réfère à l'édition anglaise de poche)

1. (page 46) Le couple près de l'arbre sur la colline (avec le village de Wall en arrière-plan) regardant tomber l'étoile filante.

2. (page 52) Tristran tenant son chapeau en mains et entrant dans les bois entourés de diffèrents types de fées.

3. (couverture du mini nr2) Les Seigneurs de Stormhold flottant au-dessus des sombres pierres de Stormhold.

4. (page 96-97) Une double page comprenant diverses illustrations de Tristran marchant entre les mondes à la lueur de sa chandelle.

5. (page 104) Tristran et Yvaine marchent dans les bois. Elle s'aide d'une béquille.

6. Tristran et Yvaine chevauchant la licorne à travers bois, alors que l'on aperçoit des créatures difformes à l'avant-plan.

7. De minuscules Tristran et Yvaine regardant passer le galion dans les nuages dorés au-dessus d'eux.

8. (page 188) Tristran sans connaissance sur le sol, Yvaine assise à ses cötés. Une dame aux cheveux noirs (sa mère) se tient debout. En avant-plan, des gobelins rouges jouent dans les arbres.

9. (page 193) Tristran au salon avec Victoria Foster, entouré de lutins et de leprechauns. Un chat est assis sur le tapis à côté de lui.

10. (page 205) Yvaine donne son médaillon à Tristran. Sa mère les surveille. L'air semble rempli de toutes sortes de gens et d'animaux.

11. (page 209) Plongée sur la foire avec le village de Wall sur le gauche. Deux tous petits Tristran et Yvaine Marchent sur le champ de foire. Dans le lointain se dressent les montagnes de Stormholm, le galion volant flottant derrière elles.

12 (page 213) Dernière illustration du livre. Crayon de couleurs sur papier noir. Yvaine se tient au milieu de pierres noires et lève les bras en direction de ses soeurs qui dansent dans la nuit au dessus d'elle.

Si vous avez des renseignements sur l'endroit où se trouvent ces illustrations, voici mon e-mail : charles@greenmanpress.com

Merci

Charles

...

Le précédent blog m'a valu de nombreuses réponses - la plupart d'accord avec moi. Certaines étaient clairement en désaccord avec moi et j'ai jugé bon d'en poster quelques-uns...

Mr Gaiman,

Si vous le permettez, quelques commentaires à propos de l'utilisation du mot scrotum dans la littérature pour enfants.

1. Quelques bibliothécaires ont été cités hors de leur contexte, à partir de mails pris sur le site LM_Net, un fournisseur on-line de bibliothéques scolaires. En réalité, les posts de LM_Net sont soumis aux lois du copyright et les bibliothécaires en question n'ont pas été contactés par le New-York Times.

2. Tous les bibliothécaires ne sont pas des maniaques cul-coincés toujours en train de grommeler. (Je le sais bien, j'en suis un moi-même. Un bibliothécaire, pas un cul-coincé).

3. Vu l'état actuel de l'éducation aux Etats-Unis, vous ne pouvez pas en vouloir à un bibliothécaire scolaire s'il est extrêmement sensible à ce sujet. Malheureusement, nous vivons à une époque où il est plus facile de se débarasser des livres et de dire aux enfants de faire une recherche sur Google plutôt que de garder des libraires en poste. Chacun d'entre nous se bat chaque jour pour sa crédibilité et ses besoins. Un conflit avec un membre respecté de la communauté, à propos d'un sujet (ridicule, je l'admets) tel que celui-ci, peut mettre fin à une carrière, vu qu'il est plus facile de se débarasser du salaire d'un employé que de mener une bataille contre la censure devant les tribunaux. Bien que certains parmi nous veulent redresser l'échine et se battre, de nombreux vétérans portant les cicatrices de précédentes guerres de bibliothèques craignent le système et préfèrent laisser couler que de se battre encore. Le bibliothécaire scolaire se bat pour sortir de la liste des espèces menacées.

Bien que je sois un de vos fervents admirateurs, je ne pouvais pas laisser passer votre post d'hier sans y ajouter quelques commentaires.

Bien à vous,

Harry F. Coffill

Bibliothécaire au collège d'East Grand Rapids

Il me semble que le fait d'être sous copyright ne signifie pas que l'on ne puisse pas être citer. Au contraire. Cela s'appelle, ça s'appelle le Fair Use. Et je ne vois pas pourquoi le Times devrait contacter les auteurs de ces remarques - si c'est écrit, c'est tout ce dont vous avez besoin pour contrôler les faits, si une telle chose existe... Une fois que vous l'avez dit, vous l'avez dit. (Ce blog est sous copyright. Cela ne veut pas dire qu'il n'a jamais été cité ou qu'on m'a consulté pour le faire. Voici un exemple d'une fois où cela est arrivé. Si vous dites quelque chose sur un forum semi-public, vous risquez d'être cité, même mal cité, c'est comme ça que ça se passe.)

Salut Neil,

En tant que bibliothécaire, je me régale de ton approbation générale.

En tant que bibliothécaire, je déteste l'idée de censure et l'idée de ne pas pouvoir commander un prix Newberry à cause d'un seul mot.

En tant que bibliothécaire, je dois faire remarquer que le problème est peut-être un peu plus complexe que cela et que faire référence aux bibliothécaire qui ne l'ont pas commandé sous le terme de "maléfique" est une simplification injuste, au moins dans certains cas.

Existe-t-il des libraires prudes dont les genoux tremblent en réaction au "langage obscène" et au "contenu inapproprié" ? Bien sûr. Nous ne sommes que des humains et nous avons nos défauts.

Par exemple, il y a le cas du bibliothécaire qui explique que MALHEUREUSEMENT il ne commandera pas le livre.. ce n'est manifestement pas le choix personnel du bibliothécaire ou son idée d'exclure ce livre des rayonnages, mais plutôt la décision du directeur de bibliothèque, de son consil voire de l'école elle-même, se basant sur le tollé provoqué par le livre au sein de la communauté et la pression des mécènes. Dans de nombeux cas de livres attaqués, l'attaque ne va jamais aussi loin que la censure. Néanmoins, il existe des cas où d'excellents livres sont interdits à cause de petits passages "questionnables". N'oubliez pas qu'un des auteurs les plus attaqués et interdits de tous les temps est Judy Blume, auteur de classiques appréciés, mais très crue (et, partant, "dangereux") auteur de livres pour enfants et adolescents.

Les bibliothécaires, un peu comme n'importe qui dans ce pays, sont parfois sujets au diktat de la foule et sont toujours sujets aux machinations de la bureaucratie et de la politique. C'est triste mais réel.

... ce que je comprends bien, mais ces deux e-mails me font penser que dire "Il a gagné le prix Newbery. Nous commandons les livres qui l'ont gagné. C'est le guide le plus respecté de littérature pour enfants depuis 1922." contrebalancerait la plupart des menaces sur le boulot des bibliothécaires, non?

Eh bien. Mon prochain livre pour enfants, celui que je suis en train d'écrire, a peu de chances de contenir des mots orduriers mais les gens qui en ont lu les premières pages ont tendance à me regarder bizarrement et à dire "Est-ce que c'est vraiment un livre pour enfants ? C'est tellement effrayant et tout ça..." et je réponds oui, je suis désolé, mais c'est comme ça que le livre s'écrit et je ne peux rien y faire. Bien sûr, je pourrais couper des passages et écrire un livre qui ne serait pas aussi bon. Et je peux espèrer que quiconque dépassera ses premières pages ne pourra plus le lacher. Je peux l'espèrer. Mais je peux comprendre le bibliothécaire qui s'en inquièterait.

J'ai aussi reçu ceci grâce au post sur "The Higher Power of Lucky" et cela m'a fait sourire :

Salut Neil,

J'ai illustré "The Higher Power of Lucky" (bien qu'il ne me soit jamais venu à l'idée d'illustrer l'incident du scrotum). Merci pour avoir pesé sur le débat. Coïncidence, j'ai lu "Endless Nights" hier et je l'ai adoré. J'en ai tiré quelques coquis que j'ai posté sur mon blog :

http://planetham.blogspot.com/

Je suis aussi un client de Writers House, alors, peut-être que nous nous rencontrerons un jour à une de leurs réceptions chic (s'ils organisent ce genre d'évènements).

Amicalement,

Matt Phelan

Cela vaut la peine de jeter un oeil sur le blog de Matt, ne serait-ce que pour son raton-laveur franc-maçon Et, hélas, bien que je sois un client de la Writer's House depuis 20 ans, je n'y ai encore jamais assisté à une réception chic (bien qu'une fois, à la foire de Francfort, ils aient organisé une soirée avec un petit buffet pour mes éditeurs étrangers).

...

Je reçois un tas de demandes pour de nobles causes et j'ai longtemps morigéné et décidé que je ne pouvais pas toutes les poster. Mais, dans celle-ci, il y a des chameaux...

Ce n'est pas une question, plutôt une demande. Il se passe un truc hallucinant au Kenya qui implique des bibliothécaires, de la générosité et, bien sûr, des chameaux. Voici leur lien : http://camelbookdrive.wordpress.com/ Si vous pouvez le poster pour les fabuleux lecteurs de ce blog... Si vous l'avez déjà mentionné, je m'en excuse. Cela fait longtemps que je l'ai visité, bien qu'il me semble que j'ai passé les trois dernières heures à lire leurs précédents posts.

Beth (apprentie-bibliothécaire qui, soit dit en passant, n'a aucun problème avec la présence du mot scrotum dans les livres)

Voilà, c'est fait. Et je vais voir si je peux rassembler quelques livres pour la librairie des chameaux...

Et, pour finir, un autre article provenant du numéro spécial comics de Nerve. Celui-ci parle de l'affaire Gordon Lee et du CBLDF. J'en ai déjà parlé ici-même... j'en parle depuis des années. Mais, si vous l'avez raté ou pensiez que c'était fini...

http://www.nerve.com/dispatches/clark/gordonlee/

Quelques dates. Et quelques lieux.

(posté par Neil le vendredi 23 février 2007)

Je suis en train de mettre sur pied mes déplacements au cours du mini-tour qui me mènera en Allemagne , en Pologne et en France. Ce qui suit n'est encore qu'un assemblage de quelques e-mails et a encore manifestement besoin de plus de données, mais j'ai pensé que cela pourrait être une bonne chose pour les européens de faire rapidement passer le mot.

Cologne
Vendredi 16 mars, 19h30
Toyota Autohaus Yvel Raderberggürtel 4
Festival littéraire "Lit.COLOGNE"
http://www.litcologne.de/va/160307/gaimankoester.php

Cracovie
Dimanche 18 mars, 16h - 19h, dédicace à l'EMPYK Rynek Glowny

Varsovie
Lundi 19 mars, 17h - 19h, dédicace à l'EMPYK Nowy Swiat

Hambourg
Mercredi 21 mars, 20h15
Thalia Bookstore, Europapassage, Ballindamm 40
http://www.service.thalia.de/thalia.vorort.php?vst=361&event=5335

Leipzig
Jeudi 22 mars, 21h00
SPIZZ - Jazz & Music club, Markt 4
http://www3.mdr.de/scripts/leipzig-liest-2007/suche.cfm?s4=name&value=7416

Paris
Vendredi 23 mars 17h00 - 20h00
Samedi 24 mars 17h00 - 20h00

Dédicace au Salon du Livre, Porte de Versailles 75015 Paris, stand "Au Diable Vauvert" (n°H148)

Dès que je serai ncertain que c'est tout ce qui est prévu et que je serai en possession de tous les numéros de téléphone utiles, etc... , je les annoncerai dans la section Where's Neil (la fantastique nouvelle section améliorée de Where's Neil, version calendrier Google).


...


Au fait, Hera (l'islandaise) sera en concert au festival SXSW -http://2007.sxsw.com/music/showcases/band/33129.html
. Elle viendra ensuite donner un concert près de chez moi avec Lorraine au Charlie's à Stillwater (Michigan) le samedi 11 mars. (Plus de détails sur : http://lorraineamalena.blogspot.com/2007/02/spring-cds-laundry-and-hera.html)
J'espère que je serai en ville et que je pourrais aller les voir.

mardi 20 février 2007

Une abscence de scrota : votre guide pour une littérature de qualité.

(publié par Neil le mardi 20 février 2007)

Durant la seconde moitié de mars, je serai en Allemagne, en France et en Pologne pour une tournée de lectures, de dédicaces et de trucs. Des détails très bientôt.
...

Donc, normalement, mon amour pour les bibliothécaires est inconditionnel, mais, récemment, j'ai été amené à y ajouter une espèce de "mais..." Dans ce cas, il s'agit d'un "Mais j'espèrerais que certains d'entre eux n'aient pas de tels problèmes avec les scrotums des chiens... ou bien est-ce avec leurs scrota?"

Il est vrai que je suis anglais, d'un pays où l'expression "les couilles du chien" signifie l'assentiment et l'approbation totale.

Il existe un livre dans lequel un chien se fait mordre le scrotum par un serpent à sonnettes. Il s'appelle The Higher Power of Lucky et est l'oeuvre de Susan Patron. Il vient juste de gagner le prix Newbery (1).

Extrait du New York Times,
"Je pense qu'il s'agit d'un bon exemple de l'auteur qui ne réalise pas à quel public il s'adresse", déclare Frederick Miller, un bibliothécaire du collège de Newton (New Jersey). "Si j'étais professeur de troisième ou quatrième primaire, je ne voudrais pas avoir à l'expliquer."
Parfois, les auteurs de livres pour enfants insérent subrepticement un mot ou un paragraphe au contenu délicat, laissant aux bibliothécaires le soin de choisir d'interdire un livre pour une seule phrase mise en cause.
Dans le cas de "Lucky", certains d'entre eux ne prennent aucun risque. Wendy Stoll, une bibliothécaire de l'école primaire de Smyrna à Louisville (Kentucky), a signifié à la mailing-list LM_Net qu'elle ne prendrait pas le livre en dépôt. Andrea Koch, bibliothécaire à l'école primaire de French Road à Brighton (New York), déclare qu'elle anticipe les coups de téléphone furieux des parents si elle le commandait. "Je ne pense pas que nos professeurs, ou moi-même, souhaitons donner cette leçon de vocabulaire", déclare-t-elle dans une interview. Un bibliothécaire, en réponse à un commentaire de Ms. Nilsson sur LM_Net, déclare simplement : "C'est triste à dire, mais moi non plus je ne l'ai pas commandé pour mon école, à cause "du fameux mot".

L'article se termine ainsi...
Ms. Nilsson, interrogée à l'école primaire de Sunnydale à Durango (Colorado), a déclaré qu'elle avait eu des contacts avec des douzaines de bibliothécaires qui approuvent sa position. "Je ne veux pas engager un débat sur la censure", dit-elle. "Mais vous ne trouverez pas mention des organes génitaux des hommes dans la littérature de qualité."

Ce qui m'amène à me demander quel est le rapport entre le scrotum d'un chien et des génitoires d'homme et si la dame en question a vraiment lu le livre qu'elle essaye d'éradiquer.

J'ai décidé que les bibliothécaires qui refusent de proposer un livre ayant gagné le Newbury parce qu'ils n'aiment pas le mot scrotum ne sont probablement pas de vrais bibliothécaires ( que j'aime toujours inconditionnellement). Je pense qu'il s'agit de bibliothécaires maléfiques qui ont rejoint le côté obscur. Cela dit, je suis heureux d'avoir enfin trouvé une solide règle d'or pour déterminer ce qui est de la littérature de qualité et ce qui n'en est pas.

Heureusement, sur http://www.gelfmagazine.com/gelflog/archives/youth_literature_is_filled_with_scrotums.php vous trouverez une liste de livres pour les jeunes lecteurs, probablement déjà disponibles en bibliothèque, avec des scrota (ou peut-être des scrotums...) à l'intérieur. Ils sont probablement là pour que les bibliothécaires maléfiques les traquent et les retirent des rayonnages avec les scrotums et tout.


(1) Le prix Newbery est, aux U.S.A., le plus remarquable prix littéraire que puisse recevoir un livre pour enfants (ndt)

...

Salut, est-ce que Jane Goldman est la Jane Goldman avec laquelle Jonathan Ross a la chance d'être marié ? J'aime assez ça. De nouvelles connections nous sont ainsi révèlées...

C'est la même Jane. Le monde est petit.

Sacheverell. Saccheveral. Sachevarall. Et merde....

(publié par Neil le lundi 19 février 2007)

Cher Neil,
Si quelqu'un répond à ta question concernant nfctd, la posteras-tu dans ton journal, stp? Cela joue des tours à mon esprit et m'effraye quelque peu. La seule chose que je puisse en dire est que cela me rappelle le site officiel du film Donnie Darko (qui est maintenant malheureusement inactif, comme je viens de le découvrir) qui donnait des explications sur le film par le biais de rébus en flashes. Ceux qui l'ont visité s'en souviennent comme de quelque chose de particulier. Mais certainement pas aussi particulier que ceci.

Mille mercis
Anastasia

Oui Anastasia. Mais es-tu sûre que tu veux savoir...?

C'est le mystère qui persiste, pas l'explication, comme je l'ai fait dire à Caïn, qui citait Sacheverell Sitwell. J'ai probablement mal orthographié Sacheverell, mais, franchement, je pense que c'est le genre de nom pour lequel vous devriez recevoir une récompense à chaque fois que vous ne l'écorchez pas. Et ce n'est pas comme si tous les Sacheverell du monde allaient immédiatement m'écrire pour se plaindre...

Néanmoins, pour Anastasia et quiconque se poserait des questions... J'ai toujours dit que vous tous ensemble vous connaissiez tout sur tout et quelques personnes m'ont immédiatement écrit pour me dire des choses telles que :

En réponse à votre question :

http://www.linesandcolors.com/2006/05/26/nfctd-caleb-johnston/

Ce qui est une bonne explication, mais quelque part moins satisfaisante que mon idée selon laquelle, à chaque fois que nous cliquons sur une de ces choses, nous faisons fonctionner une machine infernale faite de chouettes et de morceaux de corps dans un Londres alternatif...

Petite réflexion sur des mystères

(publié par Neil le lundi 19 février 2007)


Qu'est donc http://www.nfctd.com/home.html ? Pourquoi Harvey Campbell m'a-t-il envoyé ce lien ? Je continue à jouer avec et je ne suis pas plus proche d'obtenir des réponses - si tant est que de telles choses puissent exister dans pareil contexte - que je ne l'étais quand j'ai commencé à y jouer (si, vraiment, il s'agit de jouer et non de mettre en action quelque artefact diabolique et infernal...)

...

Quelqu'un m'a gentiment envoyé une représentation graphique de ce qui se passe lorsque vous vous mettez tous à Google-bombarder Penn Jillette le mois passé.

http://www.blogscope.net/tfcurve.jsp?q=penn%20jillette

...

Il y a de nombreuses infos sur le film Stardust chez FOEM - http://www.foem.org.uk - et vous pouvez y laisser des commentaires et poser à Jane Goldman, la scribe à la chevelure de feu (et productrice de The Big Fat Quiz of The Year) vos questions concernant Stardust - le film.

L'année du cochon

(publié par Neil le dimanche 18 février 2007)



Bonne année du cochon à nous tous !

Les cochons - j'ai appris cela enfant en lisant des livres - et en particulier les jeunes cochons sont d'adorables, courageuses, nobles et intelligentes créatures qui vivent des aventures.

J'espère que cette année vous serez courageux, nobles et intelligents. Mais, surtout, j'espère que vous vivrez des aventures.

(Ainsi que G.K. Chesterton l'a un jour déclaré, "Un désagrément est une aventure considérée sous le mauvais angle. Une aventure n'est rien d'autre qu'un désagrément considéré sous le bon angle...")